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Loree
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Date d'inscription : 15/05/2011

Origine de la saint valentin Empty
MessageSujet: Origine de la saint valentin   Origine de la saint valentin EmptyMer 5 Oct - 15:09

À notre époque, tout le monde connait la St Valentin, du moins l'aspect commercial. On offre des cadeaux, on prépare une soirée romantique... Les petites douceurs ne manquent pas ce jour là pour les couples qui profitent pleinement de cette occasion. Et si cette fête est un jour faste pour eux, c'est en général l'inverse pour les célibataires. Bang! Touché, coulé. Alors que cette fête leur était à l'origine destinée, les voilà qui deviennent les lésés de l'affaire. L'année prochaine, qui sait? Try again. Mais outre cet aspect purement marketing et social, connaissez-vous l'origine de la St Valentin? Non, je ne vous parle pas de ces légendes sur les martyrs chrétiens qui auraient donné nom à ce jour particulier, ni aux célèbres mythes antiques qui en seraient l'origine. Non, je vous parle de la véritable légende, celle qui inspira dans l'ombre ces poètes de génies chargés ensuite à travers divers moyens de la répandre sous diverses formes et qui la nommèrent ainsi.

À l'origine était le verbe, parait-il. À l'origine était surtout la vie. À l'origine était deux êtres, une ombre lumineuse et un discret rêveur. Une étoile et un homme. Si proches, et si lointains à la fois. Notre ami vivait seul, et naviguait de désillusion sentimentale en naufrage relationnel. Non, il n'était pas laid, bête, ou faible. Non, il ne manquait de rien et ne s'habillait pas de nippes miteuses qui font fuir le manant. Son seul problème, son grand problème, était d'être différent. De percevoir une autre réalité. Les demoiselles en avaient peur, trouvaient étrange ses réflexions et son regard. Les hommes l'observaient de haut, dédaigneux, lorsqu'il tentait d'expliquer ce qu'il voyait. En ce monde pragmatique et matériel, il n'avait pas sa place. Vivait de couleurs et de merveilles comme d'autres de plaisirs et contact. Plutôt que de s'attacher à scruter les défauts physiques ou les manies des autres, l'homme ressentait leur aura, leur charme. Chacun en possède, à sa façon. Est-ce un crime de trouver une forme de beauté au crapaud, dans sa teinte délicate ou la perfection de son adaptation aux deux milieux ? Ou chez cette branche, habillée de rosée qui, au soleil, en remontrerait à l'astre de feu lui même? Il est de la beauté en chaque chose, il est une autre réalité que seuls certains peuvent discerner, parce que sans préjugés. Et notre homme est de ceux-là. Pour échapper au jugement de son peuple qu'il trouve étrange et plein de préjugés, il s'échappe dès que possible. Passe autant qu'il le peut sa vie dans les paysages sauvages qui bordent la civilisation.

À l'origine était un homme qui vivait un rêve et rêvait de vivre. Un homme qui se sentait prisonnier d'une peau trop fragile, d'un corps trop pesant, d'une vie trop lourde. Il a grandi seul, bien qu'au milieu d'une foule de gens. Son imaginaire était le meilleur des refuges, et en même temps une éternelle prison...

Si on s'élève un peu, beaucoup, énormément, on arrive à hauteur des dieux. On tombe nez à nez avec les étoiles. Princesses des cieux et muses des poètes, celles-ci voient d'un œil indifférent mille et une vies défiler et s'éteindre. C'est un autre univers, où l'ennui et la splendeur cohabitent et s'unissent. Les étoiles entre elles ne sont pas plus ouvertes qu'avec les mortels, hormis ces hautaines célébrités des cieux qui se regroupent en constellation afin de mieux se pavaner. Seule et à l'écart, il en était une petite qui dormait éveillée. À force de vendre du rêve sans jamais trouver personne pour l’acquérir ni voir ce qu'elle offrait, elle se faisait discrète, sa lumière s'en était ternie. Tant et si bien qu'elle fut oubliée de tous, des hommes et de ses confrères. Elle vivait seule, bien qu'au milieu d'une foule de ses congénères. Cœur solitaire noyé dans cette masse infinie, la comète était à la fois fière de peupler le ciel avec ses sœurs, et triste de n'avoir personne malgré tout. Triste à en devenir indifférente, triste à se couper de ses émotions. À force d'avoir les sentiments ternes, la petite étoile se fanait elle même, devenant une faible lueur. Une pâle ombre dans cette marée bleutée.

Un soir, une nuit, l'astre de nuit baissa une fois encore son regard sans passion sur la terre, par habitude. Mais, contrairement aux fois précédentes, un autre la fixait et semblait la voir. Un mortel. Un homme. Un doux rêveur. Ce n'est pas moi qu'il voit, mais mes consœurs.... Mais non, il persistait, l'étrange bonhomme. Il continua ainsi tant et si bien qu'elle se persuada qu'il la regardait. Elle et elle seule. Cet homme, vous l'aurez compris, était celui dont je vous ai parlé plus tôt. En ce jour si particulier, que sur notre calendrier nous situerions au 14 février, il venait de découvrir une nouvelle étoile, qu'il n'avait jamais remarqué jusqu'alors. Une étoile discrète, mais qui lui sembla prendre plus d'éclat au fur et à mesure qu'il la contemplait. Elle l'intrigua. D'où venait-elle? Depuis quand ornait-t-elle le ciel de son éclat diaphane ? Il l'observa encore et encore, toute la nuit durant. Essayant de la comprendre, de la connaître. Lui qui connaissait chaque constellation et son histoire, lui qui leur parlait comme à de muettes amies, il était à présent confronté à une nouvelle comparse. Une demoiselle bien particulière, d'ailleurs, car celle-ci préférait laisser la gloire à ses comparses. Le podium ne semblait pas son objectif, pas plus que de se mettre en avant d'une manière générale. Contrairement à sa nature même qui était de briller avec superbe, la discrète ingénue restait sagement dans son coin. Pourquoi? Timidité ou gêne? Impossible pour notre ami de trouver de réponses à ce flot d'interrogations qui inondaient son esprit. Alors, toute la nuit durant, il la fixa, Sans relâche. Et, peu à peu, elle lui rendit son regard. Qui était donc cet homme pour la fixer de la sorte, avec une intensité et un acharnement qui frisaient l'insolence? Piqué au vif par cet individu qui l'observe sans réserve ni tact, la belle devient farouche. Une pointe de fierté astrale se révolte contre ce manque de délicatesse, et l'étoile se prend pour une fois à réagir. Comme ces jolies femmes qui toisent l'homme de haut pour ses franches manières, la fille de la nuit considère ce simple mortel avec hauteur. Consciente de sa propre lignée et de celle, bien plus simple, de son vis-à-vis, elle réagit de la seule manière envisageable selon elle : une froide considération envers cet étrange énergumène, teintée d'une pointe d’intérêt... Purement scientifique, évidemment. Ainsi commença cette relation si étrange, un duel de regard et de curiosité, une soif de savoir qui est cet autre en face. Un échange visuel. Un dialogue.

Lorsque le lendemain soir il la cherche à nouveau, aucun trace d'elle. Pas la plus infime trace. A-t-il rêvé? Non, impossible, il le saurait... Mais où est-elle, dans ce cas? Malgré tous ses efforts il ne la trouva pas. Pourtant, elle était là, près de la petite ourse, pas de doute. Chaque soir, il sonde le ciel à sa recherche, sans la voir. Chaque soir, il espère, attend cette ombre lumineuse. Et, à force de penser à elle, de vouloir percer ce mystère qui en devient charmant, il se prend à l'aimer, à lui parler sans la voir. L'homme sent sa présence, la sait au même endroit bien qu'invisible, se fie à son instinct qui le lui dicte et se livre à elle comme à nulle autre. Peu importe qu'elle se cache ou non, lui persévère et refuse de céder. Elle reviendra, il le sait. Il le veut. Il l'espère.

Il attend.

De son côté, l'étoile l'observe aussi. Ainsi donc, cet impertinent persévère dans son petit manège? Qui est-il, pour ainsi la suivre du regard, à toute heure de la nuit, puis du jour? La jeune étoile finit par en parler à sa mère, la sage Lune. Mère, douce Mère. J'ai besoin de votre aide. Un mortel me fixe sans cesse, et je ne sais qu'en faire. Moi qui jusqu'alors n'attirait personne, le voilà qui arrive et m'observe encore et encore, à m'en faire peur. Suis-je devenu plus brillante, pour ainsi attirer l'attention? La ronde lune la regarda et ne dit mot. En vain l'étoile demanda-t-elle une réponse, malgré ses supplications, la ronde Lune resta muette. Dépitée, l'étoile retourna dans son coin, sentant sur elle le regard de cet inconnu. Ce ne fut que quelques jours plus tard qu'une réponse lui fut accordée. Une réponse qui lui sembla à la fois blessante et d'aucune utilité. Non, elle n'était pas plus plus visible qu'auparavant. Et ne l'avait jamais été réellement. Ne savait-elle donc pas qu'elle était masquée dans l'ombre d'une de ses sœurs et n'apparaissait aux yeux des hommes qu'une fois par an? Non, la pauvrette l'ignorait. Mais cette révélation, outre le fait qu'elle ait piqué sa vanité, lui donna un regard neuf sur cet homme qui semblait la voir malgré tout. Qui était-il, pour y parvenir et ne pas se laisser distraire par ses sœurs à l'éclat plus tapageur? Qui était-elle, pour ainsi attirer son attention? L'étoile, pour la première fois, s’intéresse réellement à cet étrange personnage qui sans relâche la couvait du regard. Fidèle, il se postait toutes les nuits sous son égide et lui parlait. De sa vie, de sa journée, de ses envies, de la beauté. La demoiselle prête une oreille d'abord attentive, puis avide et ravie. Elle espère qu'il saura l'attendre encore un peu plus, toujours un peu plus. Qu'il saura être patient, pour que cette seule nuit où elle peut s'offrir à lui il la voit, il puisse la contempler dans toute sa splendeur. Elle se prépare, anticipe, savoure. Veut se faire belle pour le récompenser de son attention inconditionnelle. Elle aime. Vit. Et ce soir où enfin elle apparaît dans le ciel, c'est une étoile fière et brillante lui offrant tout ce qu'elle possède que l'homme peut contempler. Cette seule nuit justifie l'année d'attente. Cette seule nuit comble chaque fois ensuite des années d'attente. Cela devient un rituel, un rendez-vous sacré que tous deux refusent de sacrifier. Il est un soir où tous deux peuvent se retrouver, il est un soir où elle peut luire amoureusement pour celui qui désormais la motive à supporter l'éternité. Un jour qui en perd de sa banalité à leur yeux pour devenir ce rendez vous tant attendu, tant voulu, et si douloureusement court : le 14 février.
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